Comment concilier tout ce climat culturel et morphologique avec la découverte du dépassement du support de Lucio Fontana, dont Almaviva prend conscience à son arrivée à Milan ? La gestation cette fois sera très longue.

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Mais à Milan, Almaviva reçoit des stimuli conceptuels ; non pas dans le sens de travail mais de réflexion sur l'art, dans la conscience qu'il est capable de provoquer des déviations même fortes, comme le spatialisme, en fait. Il a une certaine intuition mais qu'il ne soumet pas immédiatement à l'élaboration du design. Ce sera à partir de 2018, avec les Archétypes, qu'Almaviva pourra chanter la victoire : sur elle-même et sur les autres.

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Combien ont été infectés, de diverses manières, directement ou indirectement par Fontana ! Mais le respect de soi a emmené Almaviva plus loin, c'est là qu'il était impossible d'arriver immédiatement en raison des innombrables types d'art extra-objet qui s'étaient imposés. Mais Almaviva reste le point du dépassement de la toile, du support qui ne passe pas par le joug fontanien ni même par les exaspérations existentielles de Piero Manzoni. Et enfin ces derniers temps, en 2018, la toile n'existe plus. Il semble que le peintre ait été touché par la leçon désormais lointaine, mais toujours actuelle, de Luigi Pareyson sur la distinction entre forme formante et forme formée. Ses « Archétypes », encore idéalement fils de Filoplastica, sont des peintures qui ont échappé à la toile tout en déterminant un cadre. Le tableau est auto-tissé et autoportant, en effet la représentation (ou le sujet) n'est pas voulue par l'artiste. Au cours de l'élaboration spontanée et désinvolte de l'écheveau, l'œuvre se déploie de manière performative formative. [...] Même s'il ne visait pas des intérêts esthétiques, mais au fond uniquement l'idée, Manzoni aurait immédiatement fait sienne cette proposition de Marco Almaviva.